Transdisciplinarité des Arts Francophones

Claire Girard

Claire Girard

Dois-je parler d’un parcours artistique ? Moi amatrice de photo, fais-je de la photo ou suis-je photographe  amatrice ? Il est vrai que depuis mes onze ans j’ai toujours eu entre mes mains un appareil photo. Les formats ont évolué, du petit kodak 200 de forme rectangulaire, au réflex numérique en passant par l’argentique avec leurs différents objectifs. La photo a pris sa place dans ma vie. Pas un voyage sans revenir avec des photos, en faire des tirages, des agrandissements et le temps passant, des diaporamas avec textes et sons, prétextes de soirées partagées pour une invitation à la découverte d’un ailleurs. Pas un événement festif, sportif, scolaire, sans un petit album ou des photos offertes. Une année de congé de formation a été l’occasion de ne faire qu’un avec mon appareil photo. Apprendre à cadrer, apprendre un peu de technique, laisser aller l’imagination, savoir composer. Le regard affuté jour après jour, tout devenait prétexte à une photo… A l’issue de cette année-là, une première exposition, « J’EAU’Z ». Si le sujet était l’eau, au-delà de ça, comme le dit le titre, j’ai osé exposer, partager, m’ouvrant au public. C’est aussi à ce moment là que le sujet d’« Embrun à un détail près » est venu. Dix ans se sont écoulés avant la première prise de vue ! Très vite le sujet abouti, c’est « l’objet du quotidien » qui est venu hanter ma créativité. Je suis entrée dans les arts graphiques, faisant évoluer la photo vers du graphisme à l’aide d’un logiciel, production alimentée d’une épître pour chaque objet ouvrant le champ à une association image et écriture. Ce travail est en cours de finition.

De toute évidence, me voici avec une âme d’artiste qui, désormais, ne cesse de penser à créer, produire, partager. Serais-je une photographe amatrice ?

Chant et photographie, y aurait-il un lien ? Depuis 25 ans, le chant lyrique m’accompagne. Et peut-être plus que la photo, il m’habite. Chanter devant le public est plus intimidant ; une autre exposition que celle des photographies. On dit de moi que j’ai une voix particulière. J’ai fini par l’accepter. Peut-être que vibre en voix une palette d’émotions qui me permet de partager le beau, la pureté, et l’harmonie des mélodies. L’intention n’est-elle pas la même dans les sujets, les couleurs et les compositions des photos ? 

 


Exposition "Embrun à un détail près"

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