Si tu t'imagines

Si tu t’imagines de Raymond Queneau est une ode malicieuse à la jeunesse fugace. Dans un style faussement naïf, le poète interpelle une jeune fille, l’invitant à savourer l’instant avant que le temps ne ternisse sa beauté. Le langage familier, les rythmes courts et les images cocasses donnent au poème une légèreté teintée de gravité. Juliette Gréco, muse de Saint-Germain-des-Prés, en fait une chanson envoûtante en 1950, sur une musique de Joseph Kosma. Sa voix grave épouse les mots de Queneau, entre tendresse et ironie. Le refrain devient incantation : « Si tu t’imagines… ». L’adaptation révèle la puissance musicale du texte et inscrit ce poème dans la mémoire collective, comme un murmure contre l’oubli.

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